Le crocus jaune de Laila Ibrahim

C’est bien la première fois que je lis un livre qui aborde le sujet de l’esclavage sous cet angle. 

Nous sommes aux États-Unis du XIXe siècle. L’esclavage est toujours en vigueur dans les États du sud. L’histoire se déroule sur une période de vingt-trois ans. L’auteure aborde la problématique des esclaves domestiques et toutes les conséquences que cela pouvait revêtir. 

C’est l’histoire de Lisbeth, enlevée à sa mère à la naissance pour être confiée à Mattie, esclave noire. Cette pratique était courante à l’époque. Pour éviter tout attachement des mères aux enfants. Des esclaves noires s’occupaient de ces derniers jusqu’à un certain âge. Elles les allaitaient, les distrayaient et les bordaient. 

Au fil des années, vont se créer entre les deux femmes, des liens indéfectibles; chacune luttant à sa manière pour retrouver sa dignité et sa liberté. 

Entre la crainte de la séparation, le déchirement lié à leur condition et la soif de liberté, l’auteure offre là un premier roman présageant une carrière prometteuse…

Je dirai que “le Crocus Jaune” n’a pas eu de chance… Il est tombé au moment où je venais de tourner la dernière page de “l’oeil le plus bleu” de Toni Morrison. Comment rivaliser avec un tel monument ? 

L’idée de départ était excellente et inédite. Simplement, j’ai trouvé les personnages peu profonds et pas très attachants. 

En temps normal, la fluidité est une qualité que je recherche dans un récit. Dans le cas du “Crocus Jaune”, je l’ai trouvée agaçante; elle démontrait le caractère simpliste de la construction de l’œuvre. 

Avec passion,

Dyna.